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Marc Levy veut offrir aux lecteurs russes son roman sur les rapts d’enfants ukrainiens

Marc Levy veut offrir aux lecteurs russes son roman sur les rapts d’enfants ukrainiens

Dans ses derniers livres, des thrillers où une équipe de pirates du Net mène la guerre contre des dictatures criminelles et corrompues, Marc Levy raconte des guerres qui ne se mènent pas dans les tranchées, mais derrière des écrans, par des soldats devant leurs écrans. Mise en abyme ? L’auteur aux 50 millions d’exemplaires (traduits dans cinquante langues) rêve de voir La Symphonie des monstres, son roman consacré aux dizaines de milliers de transferts forcés d’enfants ukrainiens par le régime de Vladimir Poutine, devenir à son tour une arme.

Dans ce livre à paraître le 17 octobre (Robert Laffont/Versilio, 400 pages, 21,90 euros), l’auteur français le plus lu dans le monde s’attache à une famille ukrainienne du village de Rykove, situé en face de la Crimée. A quelque 200 kilomètres de Kherson, capitale régionale occupée par les Russes puis libérée en 2022, ce village reste aujourd’hui sous le contrôle de l’armée de Moscou.

L’histoire est celle des Khodova, dont le destin a basculé depuis l’invasion du 24 février 2022. Le père est quelque part sur le front ; c’est l’absent du livre. Sa femme, Veronika, infirmière en chef du dispensaire local, rejoint ses deux enfants à la nuit tombée, après sa journée de travail. Mais un soir, le cadet de 9 ans manque : l’occupant russe a encerclé l’école et enlevé ce garçon intuitif, né muet – métaphore d’une Ukraine chaque jour éprouvée mais qui peine à se faire entendre. Sa mère et sa sœur se lancent à sa recherche. Début du polar.

« Crime de torture psychologique »

Passionné de géopolitique, le romancier poursuit, fiction après fiction, une série entamée en 2020, 9, où il veut ausculter le « fonctionnement des dictatures » et les stratégies d’écrasement des démocraties. Dans Noa (2022, Robert Laffont/Versilio), troisième tome de la collection, son groupe de neuf hackeurs cherche ainsi à renverser un certain Loutchine, dictateur biélorusse qui ressemble fort à Alexandre Loukachenko, et dont le nom de famille a été mélangé par l’auteur à celui de Poutine.

« Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé… », écrivait à l’époque Marc Levy. C’était juste avant l’invasion de l’Ukraine. Son vingt-cinquième roman cite sans détour « Poutine, dictateur déclinant » et mégalomane. L’auteur rappelle à ses lecteurs que « sous la plume des historiens de [son] régime, les crimes du système soviétique », telles ces « déportations massives transformées en simples internements ou en relocalisations dont furent victimes des millions de Russes, ont été oubliés ». L’histoire se répète en 2023.

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By Noel Gómez

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